(Cartoon Movie 2016 – 13/13) La sirène.

Présentation


Nouveau film d’animation par Les Films d’Ici (le premier présenté était Heart of Darkness que nous avons détaillé dans cet article) mais cette fois-ci en concept : La sirène. Le scénario est de Djavad Djavahery, la réalisation graphique de Zaven Najjar sur une réalisation de Sepideh Farsi. Le producteur Sébastien Onomo en parle :

La sirène est un projet qui est arrivé chez Films d’Ici il y a un an avec de belles promesses, un film à la croisée des genres entre Persépolis et Valse avec Bachir (NDLR, ce dernier ayant également été produit par la société). Je nous souhaite le même succès et le même parcours, mais la route est encore longue. Visuellement, c’est un film qui est ce que j’apprécie dans l’animation : une patte graphique singulière au service d’une histoire forte.

Sepideh Farsi, la réalisatrice, nous raconte également :

Je suis novice, c’est mon premier projet ! Mais j’ai déjà par le passé travaillé sur d’autres projets en prises de vues réelles sur des thématiques fortes comme la guerre. Avec ce projet j’attaque un autre moment historique, la guerre en Iran. Imaginez le sud iranien en 1980, le pays sort de sa révolution, se défait de la monarchie et met le voile islamique mais Saddam Hussein va attaquer l’Iran. Une guerre de huit années démarre alors. Dans ce contexte de siège qui va durer une année, la plupart de la population va fuir l’oppression. Une poignée de civils va rester aux côtés des forces armées qui défendent la ville.

Notre personnage principal, Omid, un adolescent de 14 ans a perdu son père marin en mer, sa mère, ses frères et sœurs sont partis se réfugier ailleurs. Omid est resté avec son grand-père pour s’occuper de la palmeraie, seule source de revenu pour eux. À côté d’Omid, il y a tout un tas d’individus atypiques qui sont restés pour diverses raisons : un ingénieur fou qui a construit la raffinerie et qui vit avec une centaine de chats, un photographe grec qui a raté son bateau et qui ne veut pas partir parce qu’il a des clichés qu’il ne peut pas emporter, une ex-Diva chanteuse de cabaret qui ne peut plus chanter parce qu’on est en république islamique, un pêcheur de requins, etc. Tous ces gens là vont constituer une nouvelle famille pour Omid qui, au début, veut aller se battre avec la résistance pour « prendre les armes et devenir un homme » mais il changera vite d’avis en voyant l’horreur de la guerre. Au hasard d’une virée en ville il trouve un bateau abandonné qu’il va décider de réparer pour sauver tous ces gens abandonnés. Une sorte d’arche de Noé.

Zaven Najjar évoque ensuite son court-métrage Un obus partout (dont je vous conseille vivement le visionnage) qu’il a réalisé dans le cadre de ses études. C’est ce style graphique qui a fortement inspiré celui du long-métrage, les thèmes étant identiques.

Le budget prévisionnel annoncé pour un tel projet est de 2,5 millions d’euros. L’aide du CNC va leur permettre de développer un pilote. Ils sont à la recherche d’un distributeur, d’un vendeur international et d’investisseurs privés.

L’histoire


1980, Abadan. La capitale de l’industrie pétrolière iranienne résiste aux assauts répétés des armées irakiennes. Omid, un jeune adolescent de 14 ans, est resté dans la ville avec son grand-père en attendant que son frère aîné revienne du front. Avec Omid, une galerie de personnages atypiques sont restés dans la ville, chacun avec sa propre raison, chacun résistant à sa façon. Mais l’étau se resserre quand Omid tente de sauver ses proches.

Médias


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Créateur et rédacteur en chef du site. Passionné de cinéma d'animation depuis ma tendre enfance, j'ai monté le site afin de partager à un maximum de personnes mes découvertes.

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