Ces derniers jours ont été horribles au nom d’un combat supposé religieux dénué de sens. Les mots sont durs à trouver dans ce genre de situation. Nous ne pouvons que pleurer nos morts et continuer à vivre pour combattre cette oppression qui nous rend plus forts et unis à chaque attentat. Les mots sont tellement durs à trouver que la plupart d’entre nous se réfugient dans l’Art, avec la musique, le cinéma, le théâtre, comme une sorte de lutte pour la liberté… Aujourd’hui, pour marquer le retour des news nous ne pouvions pas passer à côté de ce court-métrage qui résume parfaitement notre vie à toutes et à tous de ces derniers jours.
Réalisé par Benjamin BERREBI, Mathilde LAILLET et Mathilde VACHET dans le cadre du Challenge 48H de l’animation, juste après les événements du vendredi 13 Novembre 2015 à Paris, Fluctuat Nec Mergitur est bourré à craquer d’émotions sans que les protagonistes ne prononcent un mot, hormis la voix off. Parce qu’au final c’est bien ce qui nous arrive à toutes et à tous : rester sans voix.
Le titre est également lourd de sens, Fluctuat Nec Mergitur étant la « nouvelle » devise latine de toutes et celles et ceux qui veulent lutter contre le terrorisme et qui signifie « Il est battu par les flots mais ne sombre pas ». Le site TéléLoisirs.fr nous en apprend plus sur son origine : « Elle apparaît sur des jetons dès la fin du XVIe siècle, mais n’est pour la ville, jusqu’à la Révolution, qu’une devise parmi d’autres. Elle est rendue officielle par un arrêté du 24 novembre 1853 du baron Haussmann, alors préfet de la Seine. Georges Brassens a utilisé cette locution pour désigner le bateau Les Copains d’abord dans la chanson et l’album du même nom. Dans un autre registre, le groupe de rap 1995 sort en 2012 une chanson intitulée Flotte mais jamais ne sombre, sur l’album Paris Sud Minute. »
Reprenons ensemble les crayons et le chemin des spectacles.
2 comments On [Court-métrage] Fluctuat Nec Mergitur, en hommage aux victimes du 13/11/15.
Merci d’avoir relayé ce court-métrage lourd de sens et qui permet de s’y retrouver même sans avoir les mots qu’il faut pour en parler.
On ne continuera pas notre vie comme si rien ne s’était passé évidemment : on cicatrise, on oublie pas. Il faut évidemment continuer à s’exprimer dans ce que l’on aime et à ne pas en avoir peur! et si l’on est sur FOA c’est qu’on aime la création, le rêve, l’originalité, l’innocence : choses que rien ni personne ne peut nous ôter!
Merci pour ce message, je n’aurais pas dit mieux !