Quatrième film déjà pour la fée préférée des petites filles du monde entier (mais aussi des grandes !) et force est de constater que le filon commence à quelque peu s’emmêler. Après deux premières aventures plutôt bien menées et un troisième long-métrage très bien pensé, on découvre une quatrième plongée dans la vallée des fées qui est assez banale, pour ne pas dire lambda. Sans pour autant être un échec sur tous les fronts, Clochette et le Secret des Fées déçoit, d’autant plus que Disney France a jugé bon de sortir cet opus sur grand écran plutôt que le troisième qui aurait davantage mérité une telle confiance.
Prévu pour une sortie en direct-to-video sur le sol américain, ne vous attendez guère à une animation pleine de prouesse comme nous pouvons en attendre d’une sortie cinéma (Ralph, prépare-toi on t’attend au tournant !) puisque l’esthétique de Clochette et le Secret des Fées rivalise de banalité, voire même de mauvais goût si l’on en croit une scène somme toute indigeste ou le gel recouvre la Vallée des Fées (mais il faut le voir pour y croire tant le savoir faire des studios Disney semble ici annihilé). Long-métrage respirant la facilité à des kilomètres, prenant même ses spectateurs pour des imbéciles, il est difficile de ne pas être incendiaire envers un film gorgé de potentiel mais ruiné par ce que l‘on affirme être un appât du gain. L’amenuisement plane au-dessus du film dans chacun de ses recoins : point de personnages secondaires intéressants (les amies de Clochette qui nous faisaient tant sourire dans les opus précédents n’apparaissent qu’en de rares occasions), point d’inspiration musicale (quelle niaiserie dans les textes !) et adieu au contact des fées avec la sphère humaine là ou les aventures précédentes conservaient un lien avec notre enfance à tous. Désormais, Clochette évolue dans son monde aux enjeux bien minces, pour ne pas dire inexistants, au sein d’un scénario déjà-vu tant il rappelle le premier film ou une gaffe de la fée provoquait une suite d’évènements catastrophiques.
Evidemment, nous ne nous attendions pas à un chef d’œuvre venant de la part d’une saga purement commerciale mais force est de constater que si la saga continue sur cette lancée, il sera difficile pour les studios Disney de réellement revenir en première ligne des majors animés. Toutefois, Clochette et le Secret des Fées possède quelques qualités qui lui permettent de seulement effleurer la catastrophe. On pense notamment à une 3D Relief assez intéressante qui, fées oblige, permettra aux enfants et à leurs parents de s’envoler aux côtés de personnages colorés. De même, si les chansons sont objectivement irritantes, la musique composée par Joel McNeely reste dans le ton des premiers films en se jouant de sonorités celtiques pour permettre aux spectateurs de s’évader avec rythme dans un décor aux couleurs originales. En effet, alors que nous avions découverts le printemps, l’automne et l’été dans les premières aventures de la fée Clochette, cette fois-ci c’est au tour de l’hiver de faire son apparition sous une blanche couche de neige et des ambiances pastels notamment pour le ciel qui revêt son manteau rosé. Enfin, fait assez rare pour le noter, le marketing est pour une fois au service du film puisqu’Amel Bent, nouvellement intégrée au casting vocal dans la peau de la fée Crystal, assure une très belle interprétation toute en douceur, pleine de charme.
En conclusion, Clochette et le Secret des Fées est probablement le film le moins enthousiasmant de la saga parce qu’il en fait ressortir tous ses défauts, liés à la pure commande commerciale d’une licence bien juteuse. Même si l’on décèle ici et là quelques bonnes idées et bons choix créatifs, cela ne parvient à faire oublier le quasi-vide scénaristique présenté aux familles dans les salles obscures. Un conseil, attendez la sortie en vidéo, vous serez sûrement moins déçus d’avoir à faire à un film vendu sur des capacités qu’il ne possède pas.
1 comments On [Critique cinéma] Clochette et le secret des fées.
Pour la sortie en vidéo je suis d’accord, clairement pas au niveau pour le cinéma, mais se laisse voir quand même !
Je suis déçue de ne pas voir plus son pote là, Terence ? Celui qui gère la poussière de fées. Il a droit a une citation quand les deux fées se racontent leur vie, et à une apparition éclair avant le grand gel je crois bien. Bel abandon d’un perso que j’aime bien ! Et après son rôle dans le 2ème opus, c’est bien dommage.