[Critique cinéma] Vice-Versa.

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6 ans après l’excellent Là-haut, Pete Docter revient à la réalisation d’un long-métrage très attendu pour le compte des studios Pixar : Vice-Versa. Une création originale dans tous les sens du terme, au thème qui nous intrigue depuis les premières informations lâchées pour nous autres fans d’animation. De quoi réconcilier le studio avec les aigris des dernières productions ?

Qu’on se le dise, Pete Docter est un grand réalisateur. Un très grand réalisateur, même. On l’avait constaté avec Monstres & Cie en 2001, cela avait été confirmé avec Là-haut 7 ans après et c’est presque tout naturellement que l’artiste oscarisé rempile une fois de plus avec Inside Out (son nom d’origine) l’un des plus beaux et des plus intelligents films d’animation de ce siècle.


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Intelligent de par son concept, où pour tenter de montrer ce qu’il se passe dans la tête des gens (qui ne s’est jamais posé cette question ?), on personnifie nos 5 émotions principales en les plaçant dans une grande cabine de contrôle destinée à régir notre comportement. Ainsi, nous retrouvons Joie, Tristesse, Dégout, Colère et Peur, dans la tête de l’héroine hôte qu’est Riley, une petite fillette de 11 ans.

On pourrait croire tout cela abstrait, dur à comprendre peut-être, mais comme à leur habitude chez Pixar, ils réussissent à nous expliquer le concept très simplement, au travers d’une introduction assez courte, nous montrant les premières années de Riley.

Cette entrée en matière nous pose les bases du monde des émotions avec une certaine habileté, imageant des concepts tels que les souvenirs ou la personnalité au travers de scènes initiatiques pour les émotions, qui découvrent tout cela avec nous ! Propices à un humour parfaitement maitrisé touchant les plus grands comme les plus petits, on pourrait comparer ces scènes à la première visite d’un parc d’attraction, tant l’on est excité par la découverte de ce monde avec les personnages du film !

[quote author= »David » bar= »true » align= »left » width= »300px »]Avec le Vice Versa de Pete Docter, on se retrouve sans aucun doute face à un OVNI du cinéma, comme Pixar a su si bien le faire depuis leurs débuts.[/quote]

Vice Versa regorge de bonnes idées, qui ne s’arrêteront d’ailleurs jamais d’arriver tout au long de l’histoire, une fois que le film sera vraiment lancé. Car après la découverte du concept, Pete Docter nous place au coeur de la véritable histoire du métrage. La famille de Riley déménage, bouleversant ainsi la vie de la jeune fille et donc… ses émotions. Un changement s’opère et Joie et Tristesse se retrouvent expulsées du Quartier Général, laissant les trois autres aux commandes.

C’est ici que Pixar transforme l’essai du concept original, en ne se contentant pas seulement de jouer les points sur la personnification des émotions et en allant plus loin qu’un film comique utilisant les mêmes procédés. Non, Pete Docter se sert de l’expulsion pour un plan de plus grande envergure, au travers d’un voyage initiatique donnant lieu à des transitions Emotions/Humain particulièrement délicieuses.

On y découvre encore plus d’idées délirantes, mais aussi tout un lot de situations tirant sur la corde sensible du spectateur, donnant des scènes d’une intensité rare comme on a pu le voir dans Toy Story 3. On replonge en enfance et on s’émerveille de voir comment l’équipe du film a choisi d’illustrer tout ce qui a pu bouleverser la vie de l’enfant que l’on était lorsqu’on a commencé à grandir !

C’est beau, véritablement, et je ne serais pas surpris qu’une larme pointe le bout de sa molécule d’eau au coin de votre oeil. D’autant plus que la performance des acteurs est à la hauteur de l’ambition du métrage, avec un choix d’acteurs venant du monde de la télévision particulièrement adapté, notamment une Amy Poehler divine dans le rôle de Joie et une Phyllis Smith divine en Tristesse.


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Avec le Vice Versa de Pete Docter, on se retrouve sans aucun doute face à un OVNI du cinéma, comme Pixar a su si bien le faire depuis leurs débuts. Impeccable techniquement, bourré de scènes hilarantes, le tout saupoudré de nostalgie et d’émotion, on est pris par ce monde et on s’attache à la petite Riley dans laquelle on ne peut pas ne pas se reconnaître par moment. Destiné à toutes les générations, je ne doute pas une seule seconde que le film vous fasse passer un bon moment, alors foncez !

On dit souvent que les loutres, c'est cool. Et bien on a raison et même plus encore. David en est justement une, de celles qui aiment manger des kg de films d'animation et en parler par ici. On dit aussi qu'il le fait parce qu'il aime les coups de fouet d'Anthony, mais chut !

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