L’enthousiasme est à son comble à l’approche de nouvelles aventures burlesques de cowboy et indien. Ne sachant jamais vraiment où ces deux énergumènes nous emmèneront, on plonge toujours avec un sentiment mêlé d’euphorie et de curiosité dans leurs pérégrinations absurdes. A l’approche des grandes vacances, le distributeur Cinéma Public Films nous propose une compilation de deux courts-métrages récents du binôme : « La Foire agricole » (2019) et « Les Grandes vacances » (2021). D’une durée de 50 minutes, le programme s’adresse à tous les amoureux de stop-motion cocasse !
Résumé : Cowboy et Indien, accompagnés de personnages loufoques et extravagants, vivent une vie pleine de rebondissements. Avec cette joyeuse équipe, l’inattendu peut survenir à chaque instant ! Ainsi, se rendre à une foire agricole ou partir en vacances devient une drôle d’aventure, complètement rocambolesque, à laquelle Cowboy et Indien (et Cheval) vous invitent !
La foire agricole se révèle être une quête absurde et drolatique pour obtenir des tickets permettant de rejoindre la fête du village. Il est question de voyage dans le temps avec pour seul transporteur une machine à laver, mais aussi de bars embarqués sur des véhicules et tant d’autres étrangetés encore. L’intrigue, de prime abord simpliste, est constamment relancée par les choix idiots opérés par le duo absurde. A titre d’exemple, quand ils récupèrent enfin les tickets pour la foire, ils mettent en péril leur succès avec une quête loufoque en se questionnant sur la cachette des tickets en question. Concrètement, on ne sait jamais où la prochaine séquence nous emmènera et une structure narrative en poupées russes se met en place lors du voyage dans le temps jusqu’à prendre conscience du véritable problème de la quête de nos héros : eux-mêmes. Le métrage profite d’une stop-motion endiablée lors de leur arrivée à la foire, qui se permet même quelques clins d’oeil au cinéma avec l’attraction « Rotor ». Bref, les rires sont nombreux et la magie de l’absurde fait son effet !
Les Grandes vacances met une fois de plus cowboy et indien face à leurs choix et à l’imprévu : ennuyés par un après-midi de pluie, ils se rendent au cinéma du village en compagnie de Cheval et s’éprennent d’un film de piraterie. Inspirés, ils s’élancent dans la confection d’un bateau qu’ils mettent à l’épreuve de l’eau dans une mare étonnamment profonde (on retrouve alors l’absurdité du monde dans lequel ils évoluent, après tout, nous suivons avec vraisemblance des figurines animés !). Comme toujours, Cheval subit leur hystérie permanente et ne peut profiter du voyage hispanique qu’il désirait tant. Courses endiablées, utilisation de lunettes de vue pour crever des pneus sous le soleil : les situations cocasses et surprenantes s’enchaînent grâce aux montagnes d’idées des scénaristes ! Les choix graphiques permettent aussi des surprises et des instants aussi drôles que poétiques, comme ce slow liant deux chevaux quasi figés (les figurines ne sont pas articulés) avec un feu d’artifices en arrière-plan. C’est décalé, mais ça fait mouche !
Les grandes vacances de cowboy et indien est la parfaite continuité d’un univers burlesque que l’on prend toujours plaisir à retrouver. Guidés par l’imprévu, le célèbre binôme du cinéma belge est une réjouissance permanente tout en profitant pleinement de la simplicité apparente de son genre. C’est simple, je me suis relancé le premier film (2007) après la séance pour maintenir encore un peu mon plaisir ! Une seule question me brûle les lèvres désormais : à quand la prochaine aventure ?
Rendez-vous le 7 juin en salles françaises !