Deux ans après la sortie du premier conte de la Cité Sanctuaire, Ricard Cusso et son équipe poursuivent leur mise en valeur de la faune et de la flore du continent australien. Combat wombat est sorti en 2021 en VOD sur le sol français, L’arbre à vœux est, quant à lui, le premier de la série de films à avoir les honneurs du grand écran via Alba Films le 17 mai 2023. Dans la foulée, en août, le troisième film de cette saga animée sortira sous le nom de Daisy Quokka (toujours avec Alba Films pour la distribution française).
Conseillé dès l’âge de 5 ans, L’arbre à vœux est une honnête proposition animée qui n’a pas toujours les moyens de ses ambitions mais qui saura conquérir un jeune public friand d’aventures et de souhaits magiques à réparer.
Résumé : Tous les animaux vivent en harmonie dans la Cité Sanctuaire, protégés par un Arbre à Vœux sacré, qui les maintient à l’abri des dangers du monde extérieur. Kerry, une jeune opossum, rêve d’aventure. Alors qu’elle a égoïstement mis en péril la paix qui y régnait, elle doit traverser les terres sauvages entourant la Cité Sanctuaire pour réparer les dégâts qu’elle y a causés. Elle va devoir combattre l’extinction qui menace les habitants de la Cité et tenter de sauver les siens !
La Cité Sanctuaire est une merveille naturelle préservée de l’extinction qui menace les animaux de la faune australienne. A partir d’un postulat un brin égoïste – la protagoniste Kerry brave les interdits et fait un second souhait alors qu’elle n’ait autorisé à n’en faire qu’un seul – le film plonge dans l’aventure tant espérée par son héroïne. Contrainte de réparer l’erreur commise, elle s’engage dans un périple aux côtés d’une sœur plus raisonnée (Petra) et un lézard à collerette vieillissant (Yarra) plein de sagesse. Conte animalier regorgeant de valeurs importantes telles que l’entraide ou la compréhension altruiste, L’arbre à voeux s’engage dans un chemin balisé qui n’en demeure pas moins efficace dans le propos qu’il construit.
D’étape en étape, on découvre des animaux propres au continent australien, comme des quokkas ou des crapauds bœufs tout en suivant avec un intérêt modéré le parcours initiatique d’une héroïne un brin têtue. Parmi ces animaux folkloriques, des personnages secondaires s’imposent comme Bernard le Koamonstre, au character design parfaitement conçu pour faire fondre les plus jeunes. Le long-métrage australien ne lésine pas sur les paysages verdoyants et les ambiances chatoyantes pour conquérir son public cible mais les enjeux sont parfois enrayés par l’automatisme de l’écriture et des graphismes. Les textures sont aux abonnés absents et l’imagerie peine parfois à légitimer son passage par le grand écran. Néanmoins, L’arbre à voeux est une entreprise sincère, plus encore que le précédent projet de l’équipe australienne tant il évite d’emprunter des voies narratives trop modernistes (comme avait pu le faire Combat wombat).
Au final, L’arbre à voeux est une charmante aventure animée qui développe l’entreprise de son équipe créative. Sans jamais vraiment être à la hauteur de ses ambitions (une célébration de l’Australie et de ses merveilles naturelles), le second long-métrage de Ricard Cusso propose un bel instant d’entraide à son public cible, à défaut d’embarquer toute la famille.
1 comments On (Critique) L’arbre à voeux de Ricard Cusso
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