En ce mercredi 19 mai, les salles de cinéma françaises rouvrent enfin leurs portes ! Comme prévu, un véritable bouchon de films compose cet événement, à l’image des innombrables sorties animées au rendez-vous pour poursuivre ou initier leurs carrières en salles. Vous pourrez découvrir, entre autres, 100% loup d’Alexs Stadermann, Demon Slayer d’Haruo Sotozaki, Tom & Jerry de Tim Story, Petit Vampire de Joann Sfar, Josepd’Aurel ou bien Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé ! Un programme chargé auquel s’ajoute une nouvelle sortie KMBO Films : Stardog et Turbocat de Ben Smith, une production modeste qui aura fort à faire pour s’imposer dans cet océan de ressorties.
Résumé : Après un voyage dans l’espace, Buddy le chien se retrouve dans un futur où les animaux ne sont plus les bienvenus. Heureusement il rencontre Félix, un chat rusé, et le convainc de l’aider. Ils deviennent dès lors Stardog et Turbocat, deux héros poilus lancés dans une folle aventure !
Au programme de cette aventure animée : voyage temporel, rencontres loufoques avec des animaux anthropomorphisés, scènes d’action débridées et comique de répétition (à l’image des innombrables plans sur le regard empli de pathos de Stardog qui rappelle les yeux immensément humides du chat Potté des studios DreamWorks Animation). Fable animalière assez traditionnelle sur les apparences et l’importance de composer avec un passé parfois traumatique, Stardog & Turbocat propose une jolie histoire aux ambitions narratives et graphiques mesurées.
Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Ben Smith (auteur de nombreux courts en 3D) délivre une aventure somme toute sympathique qui plaira exclusivement aux jeunes spectateurs à cause d’un humour peu référencé et un budget (trop) modeste qui se voit (la ville, ou du moins le quartier, qui devient le théâtre des intrigues, est désespérément vide puisqu’il faut attendre la séquence finale pour apercevoir enfin quelques habitants…). Les plus jeunes seront moins regardants sur ces détails peu vraisemblables alors même que l’histoire nous invite à découvrir un univers dystopique (dans lequel les animaux sont chassés par les Hommes) et sauront apprécier cette aventure comportant son lot de gadgets, de twists narratifs et de courses poursuites dans la plus grande tradition des films d’action pour enfants.
En de très rares occasions, l’équipe créative se joue de son modeste budget en choisissant la poésie en lieu et place du réalisme, à l’image de la première course de vitesse de Stardog face à un soleil couchant éclairant la ville d’un voile violet. C’est beau et charmant à défaut d’être relié à une quelconque intention narrative. D’ailleurs, sur le plan graphique, le film demeure assez soigné et comporte des éclairages adaptés pour une production en 3D, bien que les textures soient parfois perfectibles : le film n’a donc pas à rougir la comparaison avec d’autres productions en 3D aux budgets modérés. En somme, le public visé devrait apprécier l’aventure de science-fiction proposée tandis que les autres s’ennuieront gentiment sans vraiment pouvoir se délecter d’une image qui fait seulement le job.
Vous l’aurez compris, Stardog & Turbocat n’est pas un mauvais film en soi mais il s’adresse à un public néophyte qui saura s’émouvoir de personnages un brin caricaturaux et se contenter d’une animation quelque peu sommaire (mais cohérente!)
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