(Sortie vidéo) Blue & compagnie de John Krasinski

Et dire que j’étais passé à côté de la sortie en salles du nouveau projet de John Krasinski (qui s’offre un petit rôle dans le film au passage) à cause d’une promotion enfantine. La sortie en vidéo le 11 septembre prochain via Paramount Pictures France est donc l’occasion rêvée de le (re)découvrir, surtout dans une édition 4K soignée. L’heure est donc venue pour moi de vous partager mon avis sur cette production certes perfectible mais aux intentions si touchantes qu’elle en devient profondément attachante. 

Résumé : Blue & Compagnie raconte l’histoire d’une petite fille, Bea, qui découvre un jour qu’elle peut voir les amis imaginaires de tout le monde. Commence alors une aventure magique pour reconnecter chaque enfant à son ami imaginaire oublié. Avec Ryan Reynolds, John Krasinski, Cailey Fleming, FionaShaw et les voix de Phoebe Waller-Bridge, Louis Gossett Jr. et Steve Carell, ainsi que de nombreux autres personnages merveilleusement uniques qui reflètent l’incroyable pouvoir de l’imagination d’un enfant.

(c) Paramount Pictures

Dès le générique introduisant le film, on comprend que le marketing s’est fourvoyé en insistant quasi uniquement sur les amis imaginaires. Le film nous offre une histoire douce amère sur le deuil et l’importance de garder en soi ce que l’on aime, y compris dans la perte. Pour cela, le film passe par une histoire d’amis imaginaires propices aux scènettes comiques et aux designs mignons – le protagoniste Blue au premier rang – mais aussi par des interprètes humains émouvants. L’occasion aussi de retrouver Ryan Reynolds dans un rôle moins hystérique que ses dernières apparitions sur grand écran, et cela fait un bien fou ! Si le film est un peu long à se mettre en route, dès lors que les personnages en CGI apparaissent, l’émotion abonde. Entre des visuels globalement de qualité (à l’exception de quelques fonds verts dommageables, le lot des productions à gros budget de notre époque) et une partition musicale soignée de Michael Giacchino (pouvait-il en être autrement ?), Blue & Compagnie est un divertissement familial qui a du mérite. Le mérite d’allier humour et tragédie pour faire grandir ses spectateurs avec humilité. C’est prévisible, mais que cela met du baume au coeur ! 

EDITION VIDEO

Nous remercions Paramount Pictures France pour la mise à disposition d’un disque 4K du film pour en proposer un article en amont de la sortie. Blue & Compagnie sort en DVD, Bluray et Bluray 4K le 11 septembre prochain dans les enseignes habituelles. Que vous soyez ultra équipés ou qu’un DVD vous suffise, vous trouverez votre bonheur !

Image & son du disque ultra haute-définition : une image 4K de qualité, essentielle aux ambiances multiples du film, qu’il s’agisse d’une chambre d’hôpital ou d’une salle de concert survoltée. Les couleurs de la fête foraine nocturne parcourus pas les personnages dans la deuxième heure du film resplendissent avec des éclairages de qualité. La force de la galette 4K, et du Dolby Vision, réside dans la gestion des magnifiques éclairages tout au long du film, comme lors d’une danse classique face à une fenêtre en pleine nuit, incarnée par la trop rare Fiona Shaw qui crève l’écran, comme de coutume.

Du côté du son, les pistes ne manquent pas mais la plus soignée d’entre elles n’est autre que la piste américaine, misant sur du Dolby True HD 7.1 pour nous immerger à merveille dans cette aventure émotionnelle. Les basses sont peu mises à profit car il s’agit là d’une oeuvre plus dramatique que pyrotechnique, mais les dialogues sont bien mis en avant. Pour les autres langues, y compris la version française, il faudra se contenter de Dolby Digital : des pistes forcément plus en retrait qui donnent moins d’ampleur à la musique de Giacchino notamment, en se concentrant davantage sur les dialogues. 

(c) Paramount Pictures

Interactivités : une tripotée de jolies featurettes, parfois un peu trop portées sur la promotion quelque peu aveugle du projet, qui en dévoile davantage sur les coulisses créatifs du film.

  • Le making-of du film (5min20) : un peu trop court pour se révéler convaincant. Mais les featurettes suivantes approfondissent finalement ce making-of un peu maigre.
  • Imaginer les amis imaginaires (5min20) : intervention de l’équipe créative pour définir les contours des personnages imaginés.
  • Donner une voix aux AI (6min) : une large palette d’acteurs pour incarner les personnages délurés. 
  • Mêler le réel et l’imaginaire (5min30) : travail des effets spéciaux, un bonus fort pertinent et intéressant même s’ils ne sont pas tous réussis dans le film. 
  • Tina Turner pour toujours ! (3min30) : focalisation sur la scène du concert en hommage à l’artiste. Un bonus plutôt anecdotique. 
  • Le monde imaginaire de Blue & Cie (6min) : le travail sur les décors et l’univers du film, et notamment la création de la fête foraine.
  • Bêtisier (4min) : avec Ryan Reynolds, difficile de ne pas réaliser un bêtisier iconique.
  • Apprenez à dessiner Blue (6min30) : un tutoriel à quatre mains pour apprendre à dessiner le personnage principal et imaginaire du film. Une manière astucieuse de poursuivre la découverte du film. 

Nourri aux univers animés depuis la découverte de "Kirikou et la sorcière" en 1998, Nathan porte son regard critique et analytique sur l'univers des longs-métrages. Il est rédacteur sur Focus on Animation depuis 2012 et est l'auteur d'un ouvrage somme sur la carrière de Michel Ocelot (chez Third Editions).

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