(Sortie vidéo) Calamity : une enfance de Martha Jane Cannary de Rémi Chayé

Après une carrière bien trop courte en salles (deux semaines seulement) à cause du coronavirus, la seconde production au long cours de Rémi Chayé et son équipe s’offre enfin à tous par le biais d’une édition vidéo de qualité (DVD, Blu-ray ou VOD) via Universal France. L’occasion rêvée de (re)découvrir le détenteur du Cristal du long-métrage du Festival d’Animation d’Annecy 2020. 

Résumé : 1863, États-Unis d’Amérique. Dans un convoi qui progresse vers l’Ouest avec l’espoir d’une vie meilleure, le père de Martha Jane se blesse. C’est elle qui doit conduire le chariot familial et soigner les chevaux. L’apprentissage est rude et pourtant Martha Jane ne s’est jamais sentie aussi libre. Et comme c’est plus pratique pour faire du cheval, elle n’hésite pas à passer un pantalon. C’est l’audace de trop pour Abraham, le chef du convoi. Accusée de vol, Martha est obligée de fuir. Habillée en garçon, à la recherche des preuves de son innocence, elle découvre un monde en construction où sa personnalité unique va s’affirmer. Une aventure pleine de dangers et riche en rencontres qui, étape par étape, révélera la mythique Calamity Jane.

Calamity : Une enfance de Martha Jane Cannary mérite amplement son Cristal honorifique obtenu au festival d’Annecy 2020. Célébration de la liberté individuelle au beau milieu des grands espaces naturels de l’Amérique naissante, le long-métrage de Rémi Chayé est une splendeur à mettre devant tous les yeux. Dire que l’on attend son prochain projet avec impatience serait un euphémisme ! 

Pour lire notre critique complète, cliquez ici 

Et pour lire notre entretien avec le réalisateur du film, suivez ce lien ! 

(c) Maybe Movies

EDITION VIDEO

L’éditeur Universal France nous a fait parvenir l’édition haute-définition du film mais également le DVD bonus inclus dans l’édition spéciale Fnac. Un disque essentiel comme on aimerait en voir plus souvent dans les éditions physiques tant il donne de la place aux artistes ayant officié sur le film. 

Comme de coutume, nous avons visionné le film sur un écran OLED 4K. 

Image & Son : on ne passera pas par quatre chemins, l’image est quasiment parfaite car elle retranscrit à merveille les nombreuses couleurs du film et le travail conséquent fourni sur la colorimétrie du film ! Les contrastes de lumière sont intensifiés par l’image en haute-définition et l’on se surprend parfois à vouloir mettre le film sur pause pour apprécier la splendeur visuelle que constitue le film. Evidemment, il peut parfois arriver que les incrustations 3D soient un peu visibles mais tout cela n’entrave pas le plaisir de la découverte du film. 

Du côté du son, trois pistes sont proposées en version française (VO) : 5.1 DTS Master Audio / 2.0 DTS Master Audio / une piste en audio description. Il va sans dire que la composition musicale de Florencia Di Concilio et les bruitages savamment installés profitent du soin apporté aux pistes sonores de l’édition vidéo. On peut également ajouter des sous-titres pour sourds et malentendants lors de la découverte du film, c’est non négligeable pour tout un pan du public. 

(c) Maybe Movies

Interactivités : un contenu digne de ce nom pour plonger dans les arcanes créatives du film dont on ne cesse de vanter les mérites. 

Disque du film : L’édition standard du film comprend son lot de bonus intéressants.

– 5 femmes pour Calamity (42min) : un entretien avec Caroline Vié pour discuter avec quelques représentantes de la gente féminine sur le film. Forcément passionnant, d’autant plus que l’échange prend le temps de s’installer et développe d’autres rôles que ceux entrevus sur le making of (comme le rôle des producteurs). Réflexion sur les places des femmes dans l’industrie. 

– La genèse de Calamity (une featurette issue du making-of) 

– La couleur de Calamity (une featurette issue du making-of)

– Les voix de Calamity (une featurette issue du making-of) 

– Scène version longue : 52 secondes, un conte déclamé par Calamity aux indiens dans la foret (seulement une voix sur une image quasi fixe du film)

– La musique de Calamity : « Je m’appelle Calamity » (titre chanté par un choeur d’enfants lors du générique du film) en karaoké ou non + bande originale du film (extraits de la BO). 

– Work in progress : les étapes de la création sur plusieurs scènes : de l’animatique au rendu final en silencieux, en passant par différentes étapes – storyboard/compositing/FX : fort intéressant pour tous les fans d’animation. 

– Bande-annonce du film 

Disque bonus (DVD de l’édition spéciale Fnac) :

Un seul bonus, mais quel bonus ! L’équipe en charge de l’édition vidéo nous offre un making-of d’une heure (dont on retrouve quelques extraits en haute-définition sur le disque du film) ! Un contenu en basse définition mais très appréciable qui permet de découvrir différents aspects créatifs au fil de la création du film : de l’idée originale à la présentation du film à l’équipe en charge de la production. L’occasion d’entendre différents artistes ayant participé à la création de cette réussite à la français : animateurs, scénaristes, doubleurs, coloristes, éclairagistes, bruiteur, monteurs, compositrice et bien d’autres encore. 

Making-of d’une heure réalisé par Robin Pfrimmer, ce bonus est l’un des plus enrichissants que l’on puisse avoir sur une édition vidéo puisqu’il nous permet d’entrer en contact avec les artisans à l’oeuvre et de comprendre les choix opérés au fil de la production (on apprécie notamment les questionnements autour du personnage de Samson). Il est évident que si vous avez apprécié le film, l’édition spéciale Fnac est un must-have qui vous ravira ! 

Quel plaisir de constater que le marché physique peut encore compter sur des éditeurs soigneux ayant une véritable volonté d’offrir des écrins dignes de ce nom aux belles productions dont ils se chargent. Calamity : une enfance de Martha Jane Cannary n’a peut-être pas eu la carrière qu’il méritait en salles à cause des conditions exceptionnelles de l’année 2020, mais il peut se targuer d’avoir une édition vidéo de qualité pour conquérir un large public. A acheter d’urgence ! 

L’édition est sortie le 7 avril dernier dans toutes les enseignes habituelles. 

Article rédigé par Nathan

Nourri aux univers animés depuis la découverte de "Kirikou et la sorcière" en 1998, Nathan porte son regard critique et analytique sur l'univers des longs-métrages. Il est rédacteur sur Focus on Animation depuis 2012 et est l'auteur d'un ouvrage somme sur la carrière de Michel Ocelot (chez Third Editions).

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